Archeologic – Avis – Ludonaute
Turing Machine, ça vous dit quelque chose ? LE jeu de déduction de Yoann Levet et Fabien Gridel, celui qui m’avait retourné le cerveau lorsque je l’avais essayé pour la première fois à Octôgones ! Et bien là, on reprend Yoann Levet, on file chez Ludonaute et on découvre ArcheOlogic, son jeu de déduction avec des polyominos !
Contenu du jeu :
1 plateau Cité – 1 jeton viseur – 1 roue d’indices de départ
28 cartes codées – 1 Archéoscope – 1 bloc notes – 1 livret de règles
Pour chaque joueur : 6 tuiles bâtiments, 8 jetons Pièges, 2 paravents, 1 plateau Plan et 1 pion Temps
Un jeu de Yoann Levet
Illustré par Pauline Detraz
Pour 1 à 4 joueurs
Dès 12 ans
40 minutes de cerveau en ébullition !
Exemplaire reçu par l’éditeur sans obligation de contrepartie – Mon avis reste personnel et sincère
Le but du jeu ? Être le premier à trouver le bon agencement des bâtiments
Comment on joue à ArcheOlogic ?
En début de partie, vous allez pouvoir récupérer des indices. En fonction de la difficulté choisie, vous pourrez en avoir plus ou moins.
Chaque carte codée correspond à un agencement unique des bâtiments de la cité. Vous allez donc devoir demander des indices grâce à l’Archéoscope pour tenter de placer correctement vos 6 tuiles bâtiments sur votre plateau Plan.
Début des recherches
À son tour, le joueur actif va récupérer l’archéoscope pour aller l’interroger. Pour ça, on décalera d’abord le jeton viseur d’un cran sur le plateau Cité, ça permettra au joueur de savoir quelle ligne ou colonne il va aller pouvoir l’interroger. Ensuite, il choisira sa question, qui pourra porter sur le nombre de bâtiments sur la ligne ou la colonne en question, sur le nombre de zones vides, sur le nombre de cases d’un bâtiment précis qui sont dans cet axe, sur les pièges … Forcément des questions bien précises coûteront plus chères.
Lorsque la question est choisie, le joueur avancera son jeton temps d’autant de positions que de sabliers pour la question choisie.
On interroge l’archéoscope ?
Il récupère ensuite l’Archéoscope et place le sélecteur sur la position qui correspond à ce qu’il souhaite interroger. Il prendra ensuite la carte codée et la mettra du côté qui correspond (donc lettres ou chiffres) et la placera derrière l’archéoscope en s’assurant qu’il soit sur le bon axe. À partir de là, plusieurs informations vont apparaître à l’intérieur des ronds de l’archéoscope. En fonction de la question choisie, il y aura 3 ou 2 trous. Sur ces trous, on pourra avoir des informations sur les pièges présents dans cet axe, ou des chiffres qui indiqueront le nombre de bâtiments ou de pièges par exemple.
Et là il sera important de bien noter la réponse que l’on a puisque c’est ce qui va influencer quand même le placement de nos tuiles, et nous permettre d’arriver plus vite à la victoire.
Dans ArchéOlogic, il n’y a pas de tours réguliers, c’est toujours le joueur qui est en dernière position qui va jouer en priorité, donc un joueur peut être amené à poser plusieurs questions d’affilée.
Positionnement trouvé ?
Si au début de son tour, un joueur pense avoir trouver le bon placement des différentes tuiles, il retournera son pion Temps et l’avancera de 4 positions. Ça remplace l’intégralité de son tour, et lorsque ce sera de nouveau à lui de jouer, il pourra procéder à la vérification.
Deux possibilités pour ça : utiliser l’application, très bien faite, qui permet de placer ses bâtiments directement dedans, ou vérifier avec le livret de règles la solution.
Si la réponse est juste, c’est gagné ! Par contre si l’application vous indique que c’est faux, vous avez perdu, mais les autres peuvent continuer à chercher la solution. D’où l’intérêt de ne pas dévoiler son plan lorsque vous pensez avoir trouvé !
Mon avis sur ArcheOlogic !
Mais que je l’attendais celui là depuis que je l’avais découvert à Ludilac ! J’en avais déjà entendu parler avant de l’essayer mais l’occasion s’est présentée à Ludilac, et en présence de Yoann Levet pour l’explication des règles c’est encore mieux !
De la déduction comme j’aime !
On n’a peut être plus besoin de présenter Yoann Levet, déjà connu pour Turing Machine, un énorme succès et dernièrement pour Humanity chez Bombyx.
Turing Machine, je me souviens que je n’avais pas accroché immédiatement ! Il m’avait fallu plusieurs parties hors festival pour mieux le maîtriser et enchaîner les parties, notamment en solo.
Dans ArchéOlogic, on retrouve bien la patte de l’auteur mais cette fois avec des polyominos à placer correctement. Et ça, de base, ça m’attirait déjà plus facilement que Turing Machine avec ses chiffres de partout ! Là, on va devoir donc retrouver le plan final des polyominos grâce à l’archéoscope, et au final, le mélange avec ce côté pose de tuiles et donc manipulation, le rend bien plus accessible. Mais attention, ce n’est pas parce qu’il est plus accessible, qu’il est forcément simpliste. Bien au contraire ! Votre cerveau va bouillir pour trouver le bon agencement mais la satisfaction de trouver est toujours aussi présente que dans Turing Machine !
Un design attrayant
Au final, une version proposée avec un thème, des illustrations et du matériel à manipuler, que ce soit l’archéoscope ou les pièces à replacer, ça me donne bien plus envie qu’un Turing Machine. Pourtant le thème aurait pu être autre chose sans doute, il n’est pas indispensable non plus. Le talent de Pauline Detraz au pinceau donne quand même un résultat vraiment agréable pour jouer.
Et ce jeu, comme Turing Machine, je l’ai bien poncé en solo . Après les goûts et les couleurs ça reste toujours propre à chacun. Mais on a une très chouette édition proposée par Ludonaute, sans plastique en prime ! L’application est aussi hyper agréable, et il y a même des défis quotidiens et des puzzles à réaliser 😉
Soyons honnêtes, Turing Machine et Archeologic peuvent surtout être considérés comme des jeux solo. Il n’y a aucune interaction directe si ce n’est le côté course pour trouver en premier la bonne disposition des pièces. Autant dans Archéologic, on récupère un indice à notre tour seulement, autant dans Kronologic, le futur jeu de Yoann Levet avec Fabien Gridel, vous aurez des indices pour avancer même pendant les tours des autres joueurs, mais lui, on en reparlera bientôt 😉
Et s’il avait été évolutif ?
C’est peut être ce qui lui manquerait. une sorte de tutoriel ou de série de niveaux qui permettent l’observation d’une progression en terme de difficulté. Même si on a bien un niveau de difficulté avec le nombre d’indices au début, ça manque ce petit côté challenge pour évoluer. Personnellement, ça ne m’a pas dérangé de ne pas en trouver, mais je pense que ça aurait pu élargir encore plus le public attiré par ce jeu.
ArcheOlogic est-il pour vous ?
Clairement plus accessible et plus facile à prendre en main que Turing Machine, Archeologic plaira à tous ceux qui ont envie de triturer leur cerveau, en ayant la force de visualisation et de manipulation plutôt que d’avoir l’impression de faire des maths. Le tout sublimé par une très chouette proposition éditoriale de Ludonaute ! Fluide, rapide à comprendre, tout en vous demandant de la réflexion, vous prendrez plaisir à chercher le plan idéal avec la fierté de trouver, et tout ça, même si vous n’êtes pas forcément fan des jeux de déduction.
Ici, les parties s’enchaînent puisque la rejouabilité est infinie, et je ne peux que vous le conseiller !
Le regard de Meyklar
Archeologic est un jeu de déduction,
Où même les non-fans y trouvent satisfaction.
Dans la lignée de « Turing Machine »,
Mais sans devoir y courber l’échine.
Pas d’interaction à chercher,
C’est presque un casse-tête solo à plusieurs,
Où les autres joueurs sont des minuteurs
Qui vous force à être le premier à trouver.
Malgré la présence de polyominos,
Cela aurait pu m’être douloureux
Comme des calculs rénaux
Mais ce jeu ne fut pas affreux.
L’univers peut sembler un peu plaqué,
Avec ses polyominos à placer.
Mais si vous aimez déduire et penser,
Par ce jeu, laissez-vous emporter !
Archeologic, le jeu de dés vous fait envie ?
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