Tangram City – Avis – Atalia

Les jeux d’Uwe Rosenberg attirent toujours mon attention. Parce que les jeux de pose de tuiles sont souvent appréciés ici ! Aujourd’hui, on part au Royaume d’Orient, construire de nouvelles cités pour la Reine dans Tangram City !

Contenu du jeu :
5 plateaux de ville – 1 plateau de score – 5 marqueurs d’équilibre noirs
5 marqueurs d’équilibre verts – 23 cartes – 1 marqueur de départ
30 tuiles fontaine – 5 ensemble de 23 tuiles ville
5 marqueurs de point – 1 livret de règles

Un jeu de Uwe Rosenberg
Illustré par Makoto Takami
Pour 1 à 5 joueurs
Dès 8 ans
30 minutes de jeu

Exemplaire reçu par l’éditeur sans obligation de contrepartie – Mon avis reste personnel et sincère

Le but du jeu ? Marquer le plus de points grâce à votre ville

Le principe de Tangram City

Dans Tangram City, on va donc construire notre ville grâce à des tuiles, en essayant d’équilibrer du mieux possible l’urbanisation et la nature afin de satisfaire au mieux les envies de la Reine. Le jeu se déroule en 5 manches normales (et une 6ème différente) et on marquera des points à chacune d’entre elles.

Début des constructions

À chaque tour, on distribuera 4 cartes. La répartition de ces 4 cartes dépendra du nombre de joueurs. En fonction de l’ordre du tour, et donc du nombre de joueurs, on retrouvera toujours une carte minimum visible au centre de la table, possiblement une ou deux face cachée également, et les autres réparties entre les joueurs. Ce qui peut amener à une carte partagée entre deux joueurs.

Dans l’ordre de la manche, et donc du jeu, on va commencer par jouer en premier la carte visible au centre de la table. Ensuite, on jouera la/les carte(s) cachée(s) et celles dans les mains des joueurs.

Pour jouer une carte, chaque joueur va récupérer la tuile correspondante et la placera sur son plateau ville. Elles n’ont pas forcément besoin d’être adjacentes, et vous pourrez les tourner et retourner comme bon vous semble. Une fois que toutes les tuiles ont été placées, chacun ira poser une tuile fontaine sur son plateau également.

Et comment on marque des points ?

C’est quand même le plus important non ? Dès que les joueurs auront placé leur tuile fontaine, ils gagneront des points en fonction du plus grand rectangle entièrement construit sur leur plateau ville, en comptant une case = 1 point. Donc si vous faites une zone remplie de 5×4 cases, vous gagnerez 20 points d’un coup. Et à ce moment là, on ne tient pas compte de la couleur des tuiles.

Ensuite, avant de commencer une nouvelle manche, on ajustera les marqueurs d’équilibre. On va compter le nombre de cases entièrement recouvertes de noir sur son plateau et placer le marqueur noir sur la piste de score en fonction de la valeur. On en fera de même pour la couleur verte. Et c’est là que l’équilibre est important puisqu’à la fin de la partie vous aurez des points bonus là dessus. Mais attention, les cases qui contiennent une moitié de chaque couleur ne comptent pas dans votre calcul d’équilibre !

On recommencera ainsi jusqu’à ce que 5 tours aient été effectués avant de passer à la manche 6, la manche finale. Au dernier tour, on ne distribue pas les cartes, il n’en reste que 3. Elles seront donc dévoilées au centre de la table et les joueurs iront placer ces 3 tuiles sur leur plateau et calculer leur score comme sur les manches précédentes. En plus des points cumulés tout au long de la partie, on calculera deux scores supplémentaires :

– le bonus de planification si vous avez construit entièrement votre plateau ville, vous gagnerez 15 points supplémentaires
– le bonus d’équilibre : vous allez calculer la différence entre vos deux marqueurs d’équilibre et en fonction de la valeur, vous aurez entre 0 et 20 points supplémentaires !

Le joueur avec le plus de points, l’emporte !

Mon avis sur Tangram City !

Pour ceux qui ne connaissent pas, le tangram c’est une sorte de puzzle chinois composé de 7 pièces avec des formes différentes qu’il faut replacer de façon à former un carré plein. Il en existe plein de sortes, et perso, pendant l’enfance, j’en faisais souvent, parfois même en forme d’animaux.

Bref revenons-en au jeu ! Tangram City nous propose le même genre d’expérience en remplissant notre plateau ville, en format carré donc, de différentes tuiles. Et c’est bien agréable à jouer. Ok, on est chacun dans son coin, mais la construction de notre ville en essayant d’équilibrer les deux marqueurs, c’est prenant. L’avantage c’est qu’on connaît au moins une tuile qui va être jouée (en plus de la visible au centre de la table), on peut donc essayer d’anticiper un peu ce qui va arriver derrière comme tuile.

Côté règles, rien d’inaccessible, au contraire, on pourra juste mettre un peu de temps à saisir la distribution des cartes mais c’est tout. Et comme ça se joue en simultané, on évite les temps morts et ça c’est agréable, dans un jeu sans interaction. Petit à petit on voit l’évolution de notre plateau, on commence à anticiper, ou du moins essayer !

Et le hasard ?

Comme tout jeu du genre qui se respecte avec des tuiles imposées par une pioche, le hasard sera forcément un peu présent. Les fontaines permettront de combler les trous laissés, mais comme il n’y a pas d’obligation d’adjacence, on aura quand même pas mal de choix, surtout au début, pour ne pas subir ce hasard là. Devoir contrôler l’équilibre des marqueurs, et donc des zones vertes et noires, mais en plus essayer de remplir du mieux possible notre plateau, ça nous donne pas mal de réflexion. On entre dans un vrai puzzle game et comme d’habitude, mon cerveau est assez friand de ça ! Vous pourrez même vous surprendre à essayer de remplir le plateau sans spécialement jouer, et même là, vu la forme des pièces, ça ne sera pas gagné d’avance !

On reste cependant sur du jeu abstrait, qui pourra frustrer avec l’ordre de sortie des tuiles. Parce que ça vous ne pourrez pas le contrôler 😉

Du matériel de qualité

Côté matériel, rien à redire ou presque ! Les tuiles, plateaux et cartes sont de qualité. Juste un point noir sur la taille des marqueurs, tous petits ! Mais en soi rien de gênant surtout qu’ils ne servent que peu dans le jeu.

Niveau design, on aurait peut être pu avoir quelque chose de plus moderne, mais en fait ce petit côté rétro jeux vidéos pixelisé ça donne une sensation de retour en enfance. Après les jeux de Uwe Rosenberg sont rarement très modernes en terme de design, les jeux à l’allemande en soi !

Tangram City est-il pour vous ?

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