Zenith – Avis – PlayPunk Studios

Le jeu dont on va parler aujourd’hui, je l’avais essayé sur BGA en premier, sans vraiment avoir lu les règles. Des fois, ça m’arrive de faire ça, par manque de temps quand une partie est lancée, mais rassurez-vous je finis toujours par les lire quand même. Mais heureusement, pour Zenith ça a été différent, puisque lors de notre visite au festival du Double 6 à St Herblain (44), Grégory Grard était présent pour le faire jouer en version prototype et nous l’expliquer ! Banco, on se lance, on restera sur une magnifique victoire de ma part (apparemment la mauvaise foi de Meyklar commence à déteindre gentiment sur moi), et surtout une belle envie d’y rejouer avec le matériel définitif et hors festival.

Contenu du jeu :
1 plateau Technologie – 6 marqueurs Technologie – 16 jetons Zenithium – 30 jetons Crédits
16 jetons Bonus – 1 jeton Badge leader – 1 plateau Planètes – 1 plateau Diplomatie
90 cartes Agent – 20 disques Influence – 2 aides de jeu – 1 lexique des icônes
1 livret de règles

Un jeu de Grégory Grard et Mathieu Roussel
Illustré par Naïade
Pour 2 ou 4 joueurs
Dès 10 ans
30 minutes de documents censurés

Exemplaire reçu par l’éditeur sans obligation de contrepartie – Mon avis reste personnel et sincère

Le but du jeu ? Obtenir de l’influence sur les planètes 

Comment on joue à Zenith ?

Dans Zenith, vous allez donc chercher à conquérir les planètes pour déclencher la victoire ! Pour l’emporter, c’est simple, vous devrez avoir l’influence sur : soit 3 planètes de même couleur, soit 4 planètes de couleurs différentes, soit 5 planètes peu importe les couleurs. Et pour ça, vous allez faire votre partie façon tir à la corde, mais rassurez-vous, vous allez vite comprendre les règles.

Prêts à posséder l’influence sur les planètes ? Zenith

Chaque joueur commencera la partie avec 4 cartes dans les mains, sachant que vous aurez la possibilité de réaliser un mulligan si vous le souhaitez.

Ces cartes, ce sont les agents à recruter, et elles pourront s’activer de différentes façons, parce que dans la zone de jeu centrale, vous aurez 3 zones :
– Une zone Technologie avec 3 pistes différentes
– La grande zone avec les différentes planètes
– Une zone Diplomatie, là aussi avec 3 espaces différents.

Lorsque vous jouez une carte de votre main, vous aurez donc la possibilité de choisir sur quelle zone vous souhaitez la jouer :
– Sur la piste technologie correspondant à son symbole, et à condition d’avoir du Zénithium pour payer votre progression.
– Sur la zone centrale, selon la couleur de la carte pour faire avancer l’influence de la planète, et réaliser l’effet supplémentaire (parfois facultatif, souvent obligatoire)
– Sur la zone de diplomatie, toujours selon le symbole, et qui vous permettra de récupérer cartes, zénithium ou crédits.

Parce que oui, une carte que vous jouez sur la zone centrale aura un coût indiqué en haut à gauche. Mais ce coût là, il sera réduit en fonction du nombre de cartes que vous possédez déjà dans cette couleur. Si par exemple, je veux jouer une carte de valeur 9 sur la piste violette, mais que j’ai déjà 3 cartes de cette couleur sous la piste, ma carte ne me coûtera plus que 6 crédits.

Les agents que vous recrutez auront donc des effets vous permettant d’exiler ou de transférer des agents adverses, de mobiliser de nouveaux agents chez vous depuis la pioche sans activer leurs effets, d’avancer l’influence d’autres planètes, de gagner des crédits ou des zénithiums, ou même d’exiler vos propres cartes pour avancer ou avoir d’autres avantages.

Dès qu’un disque planète arrive en bout de piste de votre côté, vous remportez le disque de couleur, et en placez un nouveau sur la zone centrale de la couleur correspondante.

La piste technologie, source de bonus ! Zenith

La piste technologie ne sera pas à négliger. Certes, elle vous coûte des zénithiums à chaque avancée que vous ferez dessus, mais en plus d’activer le bonus de votre case d’arrivée, vous réaliserez à nouveau les effets de la même piste déjà activés précédemment, une sorte d’enchaînements d’effets en soi, en les activant toujours de haut en bas.

Lorsque vos 3 marqueurs ont passé certaines lignes, il y aura également un petit bonus supplémentaire vous permettant de progresser sur les pistes d’influence.

Et la piste diplomatie alors ? Zenith

Cette piste, lorsque vous défaussez une carte de même symbole, elle vous permet de récupérer le leadership déjà, en plus d’activer un autre bonus.
Avoir le leadership, c’est posséder le jeton correspondant qui permet d’agrandir sa main à 5 ou 6 cartes. Mais attention, ce badge passe d’un joueur à l’autre sans aucun problème, mais vous pourrez aussi le récupérer grâce à des cartes agents. Et sur ces pistes vous aurez aussi la possibilité de récupérer du zenithium, des crédits, ou de mobiliser de nouveaux agents.

Fin de tour ? Zenith

Dès qu’un joueur a fini de réaliser les effets de sa carte ou de la piste, il repioche des cartes pour compléter sa main à 4, 5 ou 6, en fonction de la possession du badge leadership aussi.

Les tours s’enchaîneront ainsi jusqu’à ce qu’un joueur déclenche l’une des 3 conditions de victoire :
– Victoire absolue : 3 disques de planètes identiques
– Victoire démocratique : 4 disques de planètes de différentes couleurs
– Victoire populaire : 5 disques de planètes, peu importe les couleurs

Mon avis sur Zenith !

Longtemps qu’un jeu de tir à la corde comme lui ne m’avait pas autant convaincue ! Je savais qu’on était sur une période de jeux à deux joueurs, mais entre lui et Toy Battle, si l’un des deux n’est pas nommé à Cannes l’année prochaine, je risque de ne pas comprendre.

Et c’est ça qui m’a charmé de prime abord. Sa facilité à être expliqué et à être compris, sans pour autant avoir quelque chose de léger, bien au contraire.
La mécanique reste simple hein, mais ce choix multiple avec nos cartes, nous force à réfléchir différemment et selon ce qui nous avantagera le plus à chaque tour. On voit les influences des planètes s’éloigner de notre camp, mais d’un coup on arrive à renverser la tendance, et ça nous met encore plus dans le jeu.
Parfois les cartes seront trop chères, et malgré leur action intéressante, on les sacrifiera pour avoir l’occasion de récupérer le leadership, des actions en plus sur les pistes technologie, ou même avoir des crédits.

Chaque piste a son importance ! Zenith

Souvent dans les jeux avec plusieurs zones de jeu, on se rend rapidement compte qu’une piste est plus intéressante que l’autre. Et là pour le coup dans Zénith, aucune ne prend forcément le dessus. Alors oui la piste centrale est la seule qui vous fera avancer vos disques donc vous serez obligés de vous en servir pour recruter les agents. Mais à côté de ça, les pistes technologie et diplomatie restent vraiment importantes et ne devront pas être négligées.
Et parfois, ces pistes peuvent être utiles pour défausser une carte dont l’effet ne nous plaît pas complètement ou ne nous est pas réellement bénéfique.

Alors oui, qui dit pioche, dit hasard non négligeable. Mais les possibilités d’utiliser les cartes sont tellement nombreuses, qu’on peut facilement lutter contre ce hasard. Les actions aussi, permettent de récupérer des avantages intéressants puisqu’on pourra également prendre des cartes à l’adversaire, ou détruire certaines de ses cartes pour récupérer des crédits. Chaque choix aura son importance, et c’est aussi ça qui m’a convaincue, de voir l’intérêt et la montée en puissance du jeu. Parce que forcément, plus on a d’agents, plus on pourra en jouer des plus « forts » par la suite. Et là le rythme s’accélère encore plus.

Un mode par équipes disponible

Zenith est principalement un jeu qui se joue à 2, mais vous pourrez y jouer également à 4 grâce à un mode par équipes. Je ne l’ai pas encore essayé, mais je dois avouer qu’il m’intrigue pas mal. Parce que chaque joueur dans une équipe prendra en charge les deux planètes de son côté, et la planète centrale sera commune aux deux joueurs. Et le côté vraiment en équipe à gérer uniquement ses deux planètes en sachant que l’autre joueur ne pourra pas intervenir dessus me donne pas mal envie.

De ce que j’imagine, le jeu doit garder son dynamisme, et ça c’est important pour moi dans un jeu de tir à la corde comme celui-ci. La tension est toujours présente, et de voir les planètes se renverser, cette petite course aux bonus aussi, ça me plaît vraiment beaucoup. Du coup, je pense que ce mode 4 joueurs doit rajouter encore plus de stratégie, et j’espère vérifier ça rapidement.

Une édition soignée Zenith

Le thème peut plaire ou ne pas plaire. Perso, il m’a convaincue, même si j’en ai un peu marre des thèmes dans l’espace, je dois avouer que là le thème me plait, et les illustrations par Naïade sont vraiment chouettes (bon ok, comme toujours avec les jeux qu’il illustre). Après le thème reste accessoire et aurait pu être autre chose sans enlever pour autant l’intensité du jeu et le côté stratégique.

Un joli point positif supplémentaire pour les jetons en résine  Rewood (des déchets de bois recyclés) et les iconographies claires et qui rendent le jeu encore plus fluide. Pour un second jeu, on est vraiment sur quelque chose de très qualitatif, et c’est toujours agréable de voir ça dans le milieu du jeu, et de voir l’évolution et l’attention apportées à ce genre de détails comme les jetons et la matière utilisée.

Zenith est-il pour vous ?

De par son côté tendu, son tir à la corde permanent, ses trois zones à exploiter sans relâche, Zenith en ressort comme une évidence et une jolie claque ludique. Si vous cherchez un jeu à deux, nul doute que vous trouverez votre bonheur cette année, mais je vous conseille vivement de vous arrêter sur Zénith qui pourrait vivement vous surprendre malgré son accessibilité (qui n’est en rien un défaut, bien au contraire !). Pour un 2ème jeu de l’éditeur Playpunk, on est bien sur quelque chose de complètement différent de Captain Flip, et c’est une agréable surprise de voir que la variété des jeux, du public ciblé, et des propositions ludiques est au rendez-vous chez eux !

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