Tawantinsuyu – L’Avis de Max – Pixie Games
La première chose à faire dans cet article est de mettre le nom du jeu en « copié » pour ne plus avoir besoin de le réécrire. Tawantinsuyu Tawantinsuyu Tawantinsuyu : c’est bon ça marche ! Écrire son nom n’est cependant pas la partie la plus dure du jeu : on a ici affaire à du très lourd. Ce n’est pas le petit jeu du dimanche avec le thé, les biscuits et mamie pour rigoler. Même si le thé est autorisé. Et les biscuits également. Partons dans l’empire incas de Tawantinsuyu !
Contenu du jeu :
1 plateau – 39 tuiles – 35 tissus – 18 statues – 4 tuiles multiplicateur de ressources
1 tuile festival – 1 tuile Coricancha – 25 pierres – 25 maïs – 30 pommes de terre – 20 pépites d’or
45 ouvriers – 42 cartes Dieu – 30 cartes armée – 1 sac – 4 aides de jeu
4 grands prêtres – 4 marqueurs de score – 20 escaliers
4 marqueurs de temple – 40 marqueurs Conquête
Un jeu de David Turczi
Illustré par Jakub Fajtanowski et Zbigniew Umgelter
De 1 à 4 joueurs
À partir de 14 ans
Pour des parties comprises entre 90 et 120 minutes.
Comment joue-t-on à Tawantinsuyu ?
Au début j’ai la patate…
On ne va pas se mentir, les règles sont denses et remplies de petits détails. Cet article n’a pas pour but de les remplacer car elles sont, il faut le signaler, bien écrites. On va essayer d’abréger ça mais l’ensemble restera long.
Le jeu se joue en 3 manches dont la longueur variera suivant quelques critères. Au début du jeu, chaque joueur va poser un Grand Prêtre au sommet du temple, sur l’un des côtés du pentagone. Ce choix est important car il faut prendre en compte les actions disponibles en face de celui-ci, sur le temple et au sommet ! On reçoit également 8 cartes Dieu pour n’en conserver que 3 et obtenir les bonus des 5 autres.
À son tour, 2 possibilités : poser un ouvrier (on commence avec 2 ouvriers aléatoires de couleurs différentes) ou faire deux actions secondaires différentes.
Pour poser un ouvrier, plusieurs règles et pouvoirs s’appliquent. Tout d’abord il faut payer suivant la portion sur laquelle on veut le mettre. Gratuit juste en face de notre prêtre, une patate ou un maïs sur un des côtés adjacents et 3 pour aller à l’opposé. Ensuite on paie pour l’étage : rien pour l’étage le plus proche du prêtre, 2 pour l’étage en dessous et 5 pour le dernier. Ces coûts pouvant être réduits si des escaliers ont été construits entre ces étages. Le joueur propriétaire de l’escalier sera récompensé avec 1 point de victoire sauf s’il s’agit de notre propre escalier.
Tawantinsuyu
Ensuite, on va pouvoir appliquer l’effet bonus de l’ouvrier et réaliser une des trois tâches qui est reliée. Si jamais un autre ouvrier de la même couleur est sur une case adjacente, on pourra faire une tâche de plus (voir les 3 sous certaines conditions comme les pouvoirs des prêtres en blanc ou des coursiers en jaune…)
Les tâches sont simples : récolter des ressources, construire une statue, acheter du tissu… Elles sont toutes détaillées sur l’aide de jeu.
On peut également faire 2 actions secondaires à la place, qui sont :
– Déplacer le Grand Prêtre d’une ou deux cases, ce qui a pour conséquence de déclencher l’action de celle-ci : en général forte pour le joueur qui va dessus mais qui laisse les autres avec une possibilité d’agir tout de même.
– Prier, c’est à dire prendre 2 cartes dieu de la rivière ou du sommet de la pile
– S’entraîner, c’est à dire piocher 2 cartes armée et en conserver une.
– Recruter, pour pouvoir prendre un ouvrier visible sur le village nomade.
Tawantinsuyu
On peut également, à la fin de notre tour, recruter un ouvrier dans le village en payant une patate ou un maïs. Dès que le village est vide, le joueur ayant pris le dernier ouvrier prend la tuile festival et à son prochain tour, le déclenche. Au troisième festival la partie s’arrête.
Lors d’un festival, on gagne toutes les ressources identiques et jointes présentes sur nos tissus, on gagne les récompenses et points de victoire associés à notre position sur le temple, on gagne des Points de victoire par rapport à la conquête (action disponible du Grand Prêtre qui permet d’envoyer son armée combattre pour des récompenses). On doit aussi payer une patate par carte en main, sinon on perd deux points de victoire.
On remplit le village puis on pioche plus ou moins de cartes suivant notre position sur la piste de score et chaque joueur peut alors défausser jusqu’à 3 cartes pour en appliquer les effets bonus. À la fin du jeu on a également un scoring sur nos tapisseries, suivant le nombre de tissus différents utilisés, sur nos cartes, bâtiments etc. devant nous. Celui qui a le plus de points gagne !
L’avis de Max sur Tawantinsuyu !
Toujours chaud patate ?
On ne va pas se mentir mais après la première partie, mes sentiments étaient assez mitigés. Quelques mécaniques sympas, surtout quand il fallait chercher le bon emplacement avec le bon ouvrier pour essayer de faire la meilleure action possible. Mais l’ensemble était confusant et lourd. Le tout s’est fluidifié vers la fin de la partie mais cela ne m’avait pas totalement convaincu. Et puis j’y ai rejoué. Je voyais déjà mieux quoi faire, comment le faire et ce que cela entraînera. Et là on sent beaucoup plus l’intérêt du titre. Certes il est touffu mais quand on se donne la peine de dépasser la première partie, on prend un pied fou !
Le plateau est gigantesque mais au moins l’iconographie est claire. L’aide de jeu, bien que nécessaire, est trop grande/complète pour moi. Un petit tri aurait pu être fait pour ne garder que l’essentiel avec soi.
Tawantinsuyu
Tawantinsuyu est un jeu que je prends plaisir à ressortir et à faire découvrir : il est complet, comprend un grand nombre de stratégies possibles et juste ce qu’il faut d’interaction pour qu’on joue tout de même avec les autres.
Ce qui m’a vraiment plu, c’est la diversité des parties et le plateau pentagonal. J’ai essayé à chaque fois de nouvelles façons de jouer et j’ai encore quelques idées en tête. Quant au plateau, la position de chaque ouvrier ainsi que sa couleur est déterminante pour soi et pour les autres. On ne peut jouer qu’à un endroit dont le symbole correspond à celui de l’une de nos cartes, il faut pouvoir payer le coût en ressources si on se décale et essayer de faire le maximum de tâches. Un mixte qui marche et qui donne envie d’y retourner.
Les + :
✦ Une iconographie claire et efficace
✓ Un plateau et une mécanique de pose d’ouvriers originaux
✦ De la rejouabilité
✓ Un très beau graphisme, les couleurs personnelles notamment sont vraiment top !
✦ De la réflexion à chaque tour
✓ De l’interaction directement indirecte, c’est toujours un plaisir de voler ce que veut faire le joueur précédent !
Tawantinsuyu
Les – :
✘ Une aide de jeu trop peu claire, ça n’aide pas lors de la première partie
✘ Beaucoup de petits détails qui font qu’on passe pas mal de temps au départ sur notre aide de jeu (format A4 c’est… trop)
✘ Une première partie compliquée, il faudra passer outre pour réellement découvrir le jeu
Dans l’ensemble Tawantinsuyu est un jeu complet qui ravira les joueurs et les joueuses les plus expérimentés. On a affaire à un jeu de pose d’ouvriers qui se différencie des autres par son plateau aux multiples possibilités. La salade de points et l’analysis paralysis pourront être un frein pour certains mais cela serait bien dommage de passer à côté de ce gros bijou inca qui ne demande qu’à être dompté !
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