Prehistories – Test et Avis – The Flying Games
Ce jeu là, c’est un coup de coeur de fin 2020 pour moi ! Il a été dans ma sélection de l’année, et même après de nombreuses parties je peux vous dire que je ne m’en lasse toujours pas ! Découvert en prototype il y a plus d’un an et demi, j’avais hâte de le découvrir en version finale. Aujourd’hui, je vous propose de découvrir Prehistories, un jeu dans lequel vous allez devoir chasser pour peindre les animaux sur votre grotte.
Contenu du jeu :
75 tuiles animal (25 de taille 1, 25 de taille 2, 10 de taille 3, 10 de taille 4 et 5 légendaires)
5 grottes en 3D – 40 jetons totem (8 par joueur) – 60 cartes chasseurs (12 cartes par joueur)
1 plateau recto verso – 9 cartes objectifs – 1 planche d’autocollants transparents
1 livret de règles
Un jeu de Benoît Turpin et Alexandre Emerit
Illustré par Camille Chaussy
Pour 2 à 4 joueurs
Dès 8 ans
30 minutes de peinture
Le but du jeu ? Répondre à la volonté des Anciens en créant une peinture de vos exploits.
Et ainsi défausser vos 8 jetons Totem
Comment on joue à Prehistories ?
Pour la mise en place, chaque joueur récupère la grotte, les 12 cartes et les 8 jetons totem correspondants à sa couleur. Il prend aussi une aide de jeu. Chaque joueur mélange ses cartes chasseurs pour créer sa propre pioche et il prendra 3 cartes pour constituer sa main de départ.
Le plateau est posé sur la table en fonction du nombre de joueurs. On mélange et on empile ensuite les tuiles animaux par taille. Et on en dépose une sur chaque emplacement prévu sur le plateau. Les cartes objectifs sont choisies au hasard, 4 pour des parties à 2 ou 3 joueurs et 5 pour des parties à 4 ou 5 joueurs. On peut ainsi varier les faces nuits et jours pour plus de rejouabilité et de challenge ! La partie peut alors commencer !
Dans Prehistories, vous allez récupérer différentes tuiles animaux sur le plateau pour pouvoir remplir votre grotte et répondre aux objectifs demandés.
Début de la chasse !
Tous les joueurs vont choisir la ou les carte(s) qu’ils souhaitent jouer pour l’initiative. Cette étape servira à savoir quel joueur va pouvoir chasser en premier. Dès que tous les joueurs ont choisi, ils révèlent leurs cartes en même temps.
Le joueur avec le plus petit total de cartes révélées gagne l’initiative et va donc pouvoir chasser en premier. En cas d’égalité, les joueurs compareront la vitesse de leur chasseur dévoilé le plus rapide. Celui qui a la valeur la plus haute va pouvoir prendre l’initiative et commencer à chasser.
En fonction du résultat de l’initiative, le joueur qui l’a emporté va choisir une ou plusieurs tuiles animal à récupérer. Sur le plateau, chaque tuile possède 2 valeurs de chasse. L’une avec blessures, l’autre sans blessures. Il faudra respecter les valeur indiquées pour chasser la tuile voulue. Le joueur attribue donc un ou plusieurs chasseurs à une tuile et récupère l’animal choisi. Si le joueur a deux chasseurs, d’une valeur de 5 au total, il va pouvoir prendre soit la tuile 1 sans blessures, soit la tuile de 2 cases mais avec une blessure.
Les joueurs récupèrent alors les tuiles voulues et défaussent leurs cartes à côté de leurs pioches. On repiochera de nouvelles cartes en fonction de certaines conditions :
– Si le joueur n’a pas récupéré de tuiles à son tour, il pioche 3 nouvelles cartes
– Si le joueur n’a eu aucune blessure lors de la chasse, il pioche 2 cartes. 1 seule carte s’il a eu une blessure, et 0 s’il a eu deux blessures. Et comme c’est une des deux seules façons de piocher, il faudra être prudent à ça.
Dès que la pioche d’un joueur est vide, il remélange sa défausse et c’est reparti !
Place à la peinture !
Les joueurs vont ensuite placer les tuiles récupérées sur leur plateau grotte. Le tout premier devra être posé de façon à ce qu’au moins une case soit dans la colonne tout à gauche. Ensuite elles devront toujours être adjacente à une tuile déjà posée.
Bien évidemment, les animaux doivent être dans le bon sens, et avoir les pattes vers le bas. D’où l’intérêt des tuiles recto verso, qui permettent deux orientations différentes. Sur le plateau, de base, il y a la peinture du chasseur et deux animaux totem. On ne pourra pas les recouvrir mais ils permettront de connecter d’autres tuiles entre elles si besoin.
Dès que le joueur recouvre une case avec une ou deux mains, il pioche respectivement une ou deux cartes et les place dans sa main. Si une tuile ne peut pas être jouée, elle est défaussée immédiatement.
Les objectifs avancent … En route pour la victoire !
Au fur et à mesure, les joueurs vont remplir les conditions des objectifs, indispensables pour espérer l’emporter. Dès que c’est le cas, le joueur pose le nombre de jetons Totem indiqué sur l’objectif réalisé.
Parmi les objectifs on en retrouve 4 permanents, marqués sur le plateau : ligne complète, colonne complète ou présence d’un animal légendaire dans la grotte. Celles ci seront réalisables autant de fois que souhaité.
On aura ensuite les objectifs rajoutés en début de partie. Ils fonctionnent de la même façon, et permettent au premier joueur qui le réalise de poser 2 jetons totems, pendant que les autres ne pourront en poser qu’un seul s’ils le réalisent. Ceux là ne sont faisables qu’une seule fois pendant la partie. Parmi eux, on pourra avoir besoin de 5 animaux différents sur une colonne ou une ligne, peindre un groupe d’animaux identiques, entourer complètement les animaux totem ou la peinture du chasseur. Mais aussi peindre le carré de 9 cases au centre de la grotte, relier des endroits indiqués, avoir peint 5 tuiles animal de taille 1 et bien plus encore ! Il y a 18 objectifs différents, et forcément de quoi faire puisque vous allez en utiliser que 4 ou 5 par partie.
La fin de la partie est immédiate dès qu’un joueur a posé son 8ème jeton Totem sur les objectifs. Il remporte alors la partie et devient le meilleur Shaman de Prehistories !
Mon avis sur Prehistories !
Mon énorme coup de coeur pour ce jeu familial s’est confirmé de plus en plus après chaque partie. Aujourd’hui, il y en a eu énormément de faites, et à chaque fois c’est toujours un plaisir d’y jouer. Alors non, autant vous prévenir de suite, c’est un jeu familial, rapide, accessible, et vous ne passerez pas 3h à chaque réflexion. Et je crois que c’est justement cette simplicité mêlée à ce côté malin qui m’a totalement convaincue. Et avec Alexandre Emerit et Benoît Turpin aux commandes, je me doutais qu’il avait de bonnes chances pour être bien sympa !
Une belle réussite familiale !
Comme à chaque jeu de chez The Flying Games je craque, mais là encore plus. On rentre dans un thème où on incarne des chasseurs préhistoriques à la recherche des meilleurs animaux pour la peinture de leurs grottes. Il va falloir ainsi faire les plus beaux exploits.
Derrière ses règles accessibles et son gameplay facile à prendre en main, on a quand même une course contre la montre pour aller poser au plus vite les 8 totems. Du coup, la réflexion sera quand même bien au rendez vous, et bien plus qu’on ne le croit. Parce que croyez moi, perdre à un tour près, c’est tellement rageant ! ^_^ Alors on essaiera de faire plusieurs objectifs en même temps pour se débarrasser de nos totems, surtout ceux qui nous permettent d’en poser deux d’un coup. Ça laisse un bon avantage quand même.
La mécanique abordable permet de passer un très bon moment, avec l’initiative qui remet en jeu le reste. Parce que oui, on va devoir parfois prendre des risques à s’infliger les blessures pour récupérer avant les autres. Et aussi dans l’espoir de les bloquer forcément en prenant les tuiles dont ils auraient besoin pour réaliser des objectifs. En fait, on retrouve un équilibre parfait entre jeu léger et réflexion, et le tout fonctionne à merveille.
Et visuellement ? Prehistories
Forcément, avec Camille Chaussy aux pinceaux, le résultat magique est là ! Du matériel de qualité, des illustrations qui nous plongent dans l’ambiance avec un côté coloré qui donne tout de suite envie d’y jouer, et des tuiles pas droites qui rajoutent le petit côté original et préhistorique. Les plateaux en double épaisseur, le matériel solide en général, bref après pas mal de parties, il n’a toujours pas bougé. The Flying Games nous propose à chaque fois de belles éditions pour des prix totalement accessibles. Et ça se confirme encore ici !
Tout le matériel et le côté visuel permettent une belle immersion dans le jeu, à placer nos tuiles sur la grotte. C’est prenant, et ça fonctionne à merveille. Côté rejouabilité, rien à redire là non plus, on a 18 objectifs, de deux niveaux de difficultés,. On peut facilement mixer, changer les objectifs comme bon nous semble. Et surtout, chose super importante pour nous, ça fonctionne bien à deux, et on retrouve ce côté tendu de ne pas avoir les tuiles voulues. Parce que ces tuiles ne sont pas remises avant la fin du tour, et forcément selon les valeurs choisies on peut vite se retrouver bredouille. Alors oui, la configuration idéale sera à 4 pour plus de tension, mais à 2 il restera bien agréable et plus rapide à jouer.
L’iconographie des cartes objectifs est bien faite, compréhensible, et on ne retourne pas 15 fois dans les règles et ça c’est quand même mieux pour un jeu du genre.
Polyminos au rendez vous !
Dans Prehistories, il va donc falloir faire une véritable course aux totems pour l’emporter. Et pour s’en débarrasser, on aura les objectifs qui seront réalisés grâce aux polyminos. Mais on n’aura pas besoin de tout remplir hein, il faudra juste placer astucieusement ses pièces pour répondre aux objectifs. Et parfois on ragera de voir que la pièce qu’on veut n’est pas dans le bon sens, oui ça m’est arrivé plus d’une fois et j’assume totalement :p
Et cette course là, elle apporte un côté tendu au jeu. Il faudra gérer ses cartes en main pour jouer les bonnes, user du bluff en faisant croire qu’on joue un score énorme alors qu’en fait pas du tout. La phase d’initiative permet d’équilibrer le tout. Et ça fera en sorte que ce ne soit pas toujours les mêmes qui aillent chercher les pièces en premier. On optimise, on visualise, on place comme on peut pour réaliser la plus belle peinture et surtout celle qui nous fera aller vers la victoire.
Il faudra faire des choix, essayer d’anticiper un peu plus ce que l’on veut faire. Tout en passant parfois pour récupérer plus de cartes et donc de meilleures tuiles. Mais tout se joue et s’enchaîne très bien. On a un résultat dynamique et fluide parfait pour ce type de jeu.
Prehistories est-il pour vous ?
Prehistories est un jeu familial et accessible qui a tout pour plaire. Un matériel et une direction artistique canons, des mécaniques connues mais efficaces, une simplicité dans les règles mais un côté réflexion plaisant, bref un très bon jeu familial et rapide comme j’aime ! Alors forcément, si vous vous attendez à quelque chose de plus poussé, il ne sera pas pour vous. Mais pour ceux qui recherchent un très bon jeu familial pour de jolis moments même avec les plus jeunes, je vous conseille de craquer !
Prehistories vous fait envie ?
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