Namiji & son extension – L’avis de Max – Funforge

Plage, cocotier, cocktail, massage, raclette, Sakura, chocolat, doudou… Que de choses qui inspirent la détente, le calme et le bien-être. Parfois, et même très souvent, nous avons besoin de ces choses réconfortantes et rassurantes. Et ça, certains jeux de société sont également capables de nous les apporter (la détente, pas la raclette…). Tokaido apportait déjà ce sentiment. En est-il de même de sa suite spirituelle Namiji ?

Matériel :
1 plateau de jeu – 5 plateaux bateau – 5 pion bateau – 5 pions de score – 60 cartes panorama – 3 cartes bonus panorama
20 cartes Ponton – 20 cartes Rocher Sacré – 20 jetons Offrande – 50 jetons crustacé – 48 jetons poisson
12 jetons Filet – 5 jetons Arrivée – 1 sac en toile – 1 livret de règle

Un jeu d’Antoine Bauza
Illustré par Naïade
De 2 à 5 joueurs
À partir de 8 ans
Pour des parties d’environ 30-45 minutes

Comment on joue à Namiji ?

Maman les p’tits bateaux…

Si vous avez déjà joué à Tokaido, les règles de Namiji seront très rapides à expliquer et à assimiler, si ce n’est pas le cas ça ne prendra tout de même pas beaucoup plus de temps. Chaque joueur et chaque joueuse aura un plateau individuel et un bateau qui sera posé sur le quai de départ du plateau commun. Il faudra ensuite déterminer un sens de navigation pour la partie, qui se résumera en un tour complet du plateau. Tout comme dans Tokaido, on déplacera notre bateau sur une des cases suivantes disponibles en appliquant l’effet de celle-ci. De même, ce sera toujours le dernier joueur ou la dernière joueuse qui devra se déplacer. Par dernier j’entends le plus à la traîne sur le parcours. Comme dans Patchwork par exemple.

Les effets des cases sont assez instinctifs et reprennent aussi ce qui a été fait par le passé. Par exemple, on retrouve les diaporamas de trois animaux différents qu’il faudra essayer de compléter, avec un bonus en point pour la personne y arrivant en premier. On a également une case qui permet simplement de faire une offrande, c’est à dire de remettre un de ses jetons de bateau en origami au centre du plateau. Moins il nous en restera en fin de partie, moins on perdra de points. Une autre action permettra d’aller piocher dans le sac des jetons crevettes ou crabe. On peut en pêcher un maximum de 5 mais la pêche s’arrête si l’on a deux crabes. Chaque jeton ainsi récupéré nous fait marquer un point de victoire.

On peut également, grâce à deux actions distinctes, remplir notre plateau personnel qui est en fait notre bateau. On va pouvoir le remplir de poisson soit en récupérant un poisson dans la zone correspondante, soit en prenant un filet. Sur les filets, il y a 2 poissons qui sont forcément de couleur et de forme identiques. Les deux ont de l’importance car en finissant une ligne ou une colonne avec des poissons de même forme ou même couleur on marque les points associés. Une autre action nous permet d’aller piocher dans un paquet de cartes contenant des petits scoring de fin de partie. On en prend deux et on en conserve une.

Il reste une case très particulière, il s’agit des pontons. En effet, c’est une case sur laquelle il est obligatoire de s’arrêter. Une fois que tout le monde y est, le joueur le plus proche du centre de plateau va piocher autant de cartes de ce style qu’il y a de joueurs plus une. Il en conservera une puis passera le reste au joueur suivant dans l’ordre des bateaux. Sur ces cartes on trouvera soit un pouvoir passif, soit des points de victoire bruts. La plupart des points sont d’ailleurs comptabilisés en cours de partie, seuls ceux des cartes scoring et des points obtenus dans l’ordre d’arrivée restent pour la fin.

 

L’avis de Max sur Namiji !

La vie n’est pas toujours un long fleuve tranquille

Namiji est un jeu satisfaisant. On avance, on fait une action, on marque des points. Le choix de l’action est toujours importante car aller trop loin c’est permettre aux autres de jouer plus mais prendre toujours l’action qui suit ne semble pas pertinent.

Le jeu est magnifique et déstressant tout en étant tout de même suffisamment profond pour avoir envie d’y jouer. Les règles sont vraiment simples et suivant les bonus qui tombent et comment se passe la partie, on ne jouera pas de la même façon.

Le jeu est très accessible, on prendra plaisir à le sortir en famille mais il fait également un très bon jeu passerelle entre deux gros jeux. La boîte est un peu grosse pour ce qu’elle contient et le jeu prend pas mal de place sur une table : d’un côté ça impressionne et ça justifie pleinement le « plateau » dans « jeu de plateau » mais d’un autre il faudra une bonne table pour pouvoir le sortir.

Le facteur chance n’est pas négligeable, que ce soit pour le tirage des poissons, des jetons crevettes, des cartes scoring, des cartes score/passifs lors des pauses aux pontons… C’est à la fois ce qui fait le variabilité et l’accessibilité du jeu. Cette chance est suffisamment dosée pour ne pas non plus écraser le reste du jeu et juste apporter la pointe de piquant qu’il faut.

Namiji est un jeu auquel j’ai pris plaisir à jouer et que je pourrais ressortir sans soucis avec des personnes ne jouant qu’occasionnellement ou voulant simplement passer un petit moment ludique calme.

Une extension tirée par les cheveux ?

J’ai préféré attendre la deuxième partie de Namiji avant d’y inclure l’extension. Normal me direz-vous, il est toujours préférable de voir ce que le jeu peut nous offrir pour comprendre ce que l’extension apporte. Pour être tout à fait honnête, la différence ne fût pas incroyable. Dans cette petite boîte d’extension, devenue boîte à prototype depuis, nous trouverons quelques cartes supplémentaires : des cartes ponton et des cartes rocher (de score de fin de partie), quelques jetons crevettes/crabes en plus avec notamment un rocher qui ne fait juste pas de point et des poissons arc-en-ciel qui comptent comme étant de n’importe quelle couleur.

De plus on trouvera un plateau de jeu à positionner sur le plateau central de Namiji, à l’emplacement du tourbillon où l’on envoyait les dons. Ce plateau permet, en faisant un don au bon moment, de pouvoir bénéficier d’un petit bonus supplémentaire (échanger une de nos cartes rochers contre une nouvelle, faire bouger un jeton poisson, remplacer deux poissons ou un filet par un nouveau filet…). Ce petit bonus permet surtout de compenser une éventuelle malchance précédente.

Les sensations de jeu ne différent pour autant que très peu : pas de changement de mécanique réel, pas de nouvelle action, pas de nouvelle ressource… Juste quelques cartes et un plateau dont les bonus ne m’ont pas laissé pantois. Une extension donc agréable, qui remplit un peu plus la grande boîte de Namiji mais qui ne me semble pas indispensable.

Les + :

✦ Visuellement le jeu est une petite claque : c’est beau de partout !
✓ Des règles très simples : je bouge je fais l’action.
✦ Bon de 3 à 5 joueurs, pas encore testé à 2 mais il me semble également intéressant.
✓ Un jeu rapide qu’on pourra enchaîner sans problème
✦ Des petits choix, pas très compliqués mais qui rendent le jeu intéressant
✓ Peu de points à compter en fin de partie

Les – :

✘ Une grosse boîte à cause d’un gros plateau. C’est joli sur la table, moins quand il faut la ranger dans la ludothèque.
X L’aléatoire ? Ca me gène de le poser ainsi mais bon, ça reste frustrant de prendre une carte scoring qui ne nous intéresse pas ou de piocher directement deux jetons crabes. Cela dit, c’est le jeu ma pauvre Lucette.
✘ Une extension qui aurait pu être incluse dans le jeu de base tant elle ne change pas celui-ci.

En conclusion Namiji est un joli jeu que l’on peut sortir aussi bien en famille qu’entre amis ne voulant pas se prendre la tête mais voulant quand même réfléchir un peu. Ses règles simples et ses visuels magnifiques donnent l’envie de le sortir et de l’étaler sur la table. Son extension quant à elle bien que dispensable rajoute un module qui plaira aux fans de la première et de la deuxième heure !

Namiji vous fait envie ?

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