Khiva – Avis – The Flying Games

Il y a des jeux qu’on découvre en prototype parfois, et qu’on voit évoluer petit à petit. Et bien, Khiva, le jeu dont on va parler aujourd’hui en fait parti ! C’est un jeu que j’ai découvert il y a plusieurs années, et le voir en boutique aujourd’hui, ça fait quand même un petit quelque chose. Alors pour le coup, quand je l’ai joué la première fois, le thème était totalement différent de la version finale. Allez, je vous emmène au coeur du désert, vous me suivez ?

Contenu du jeu :
22 jetons Théière – 15 jetons Tapis – 5 pions Chameau
5 tuiles Chemin – 5 plateaux Personnel – 5 jetons Sac de sel
30 pierres précieuses – 1 plateau Khiva – 25 cartes Déplacement
1 livret de règles

Un jeu de Johannes Goupy et Guillaume Scholz
Illustré par Camille Chaussy
Pour 2 à 5 joueurs
Dès 8 ans
30 minutes de jeu

Exemplaire reçu par l’éditeur sans obligation de contrepartie – Mon avis reste personnel et sincère

Le but du jeu ? Attirer les plus riches caravanes pour devenir le Prince des Marchands

Comment on joue à Khiva ?

Dans Khiva, vous allez devoir faire en sorte d’amener les chameaux avec les théières les plus élevées sur votre plateau personnel. Ici, pas de pions joueurs ou autre, les chameaux sont communs à tous, chaque joueur aura juste son propre chemin.

Prêts à déplacer les chameaux ?

Chaque joueur va partir avec plusieurs cartes en main, qui auront chacune une couleur et un chiffre dessus. Ces cartes, elles vous permettront de déplacer les chameaux justement pour qu’ils se rapprochent de votre plateau personnel. À chaque tour, les joueurs vont choisir une carte simultanément qu’ils joueront face cachée. Ils en choisiront également une seconde qu’ils donneront face cachée au joueur à leur gauche. Une sorte de draft en soi ;).

Ensuite, on révèle les cartes jouées, et le déplacement des chameaux va pouvoir commencer ! Les chameaux seront toujours activés dans l’ordre des couleurs indiquées sur le plateau. C’est donc le chameau blanc qui se déplacera en premier, puis le bleu, le vert, le rose et enfin le noir. Et vous allez voir que l’ordre peut avoir de l’importance.

Mais la petite subtilité supplémentaire elle se trouve au niveau du nombre de cartes jouées pour chaque chameau. S’il n’y en a pas, c’est simple, le chameau reste où il est. Si il n’y a qu’une seule carte jouée, le joueur concerné déplace le chameau de la bonne couleur vers son plateau personnel du nombre de cases correspondants au chiffre joué. Mais si plusieurs joueurs ont joué la même couleur, le chameau concerné ne se déplacera qu’une seule fois, et de la valeur la plus basse jouée. Ce joueur pourra donc avancer le chameau vers lui, et les autres récupéreront une gemme en compensation ;).

Et là où l’ordre est important pour le déplacement des chameaux, c’est que si un autre chameau est déjà sur le trajet, on l’ignore et notre chameau passe donc par dessus sans compter le déplacement. Et parfois ça peut être bien utile !

Hop petit arrêt aux stands !

Lorsque le chameau que vous déplacez arrive sur une case avec une échoppe ou votre comptoir, il s’arrête et effectue l’action. Les échoppes permettront au joueur de récupérer des gemmes, des tapis, ou des sacs de sel. Les tapis, vous allez pouvoir en piocher un, mais qui aura sa propre couleur. Il ne sera pas définitivement compté tant que vous n’aurez pas amené le chameau de la bonne couleur sur votre comptoir personnel. Les sacs de sel sont des points directs, et seront plus importants si vous les récupérez rapidement.

Les pierres précieuses elles, vous permettront d’avancer le chameau d’une ou deux cases supplémentaires, mais uniquement si la carte que vous avez joué montre le symbole gemme dessus. Une action bien efficace lorsque vous serez à une case de votre comptoir, pour éviter de voir le chameau repartir chez quelqu’un d’autre sans avoir pu récupérer les points.

Et dès qu’un chameau arrive sur votre comptoir, vous récupérez la théière présente dessus avant de le replacer au centre du plateau, à son emplacement de départ. Si vous aviez un tapis de la couleur du chameau qui vient de débarquer chez vous, alors vous le validez aussi et pouvez le placer sur votre comptoir.

On défaussera ensuite face visible les cartes jouées à ce tour, avant de repartir pour une nouvelle manche ! On redistribuera de nouvelles cartes aux joueurs lorsque chacun n’aura plus qu’une seule carte en main.

Les voyages prennent fin !

La fin de la partie est déclenchée dès qu’une pile de ressources est vide, que ce soit les théières, les tapis ou les sacs de sel. On poursuit le tour en cours, et chacun ira compter l’ensemble de ses points récupérés grâce aux ressources mais également avec les gemmes qui rapportent 1 point chacune. Le joueur avec le plus de points l’emporte 😉

Mon avis sur Khiva !

C’est un peu la première sensation qu’on a en y jouant. Les règles sont très accessibles, on est sur un jeu familial, mais ce côté course aux points avec des chameaux communs, ça rajoute un côté chafouin qui m’a bien plu.

Selon les configurations du nombre de joueurs, ce côté là sera plus ou moins puissant. On pourra avoir l’impression d’un jeu totalement chaotique où on ne contrôle pas les chameaux mais en fait, la subtilité vient clairement des cartes jouées et défaussées. Parce qu’on saura toujours ce qui est déjà sorti, et donc parfois on saura ce qu’on peut jouer pour faire avancer le chameau vers nous sans qu’un joueur vienne nous prendre la priorité. Oui, ça quand ça arrive, qu’on sait que le chameau peut arriver chez nous, mais qu’un joueur joue une carte plus faible de même couleur et que ça plombe notre action, on râle un peu beaucoup 😉

Du guessing mais pas que !

La mécanique de guessing est bien présente dans le jeu, mais on a aussi un effet tir à la corde avec ces chameaux qui se déplacent vers chaque joueur à chaque fois, qui pourrait inciter à un jeu bien plus stratégique qu’il n’y paraît. Mais on reste sur du format familial, donc ce n’est pas poussé plus que ça. Malgré tout, on retrouve pas mal d’interaction, sur le déplacement des chameaux, mais aussi sur la récupération des sacs de sel par exemple puisqu’ils n’ont pas la même valeur et que ça descend petit à petit 😉

Après forcément, on retrouve un côté hasard qui peut donner l’impression d’avoir la poisse quand ça s’acharne un peu trop et qu’on arrive pas à faire venir les chameaux chez nous. Mais au vu du format, ce n’est pas dérangeant. Ça se joue rapidement, on peut facilement en relancer une pour prendre sa revanche. Mais je dois avouer que le côté ralage est aussi agréable pour créer une belle ambiance autour de la table !

Autre point très agréable, le jeu en simultané, qui évite les temps morts et qui reste très adapté au style du jeu. Pour l’avoir essayé dans toutes les configurations, j’ai ma petite préférence entre 2 et 4 joueurs. En fait, à deux joueurs vous jouez deux cartes, c’est la petite variante, mais ça en ressort plus stratégique et le tir à la corde est bien plus présent. A 4 ou 5, ça devient forcément plus chaotique parce qu’il y a plus de chance que la couleur choisie soit aussi choisie par un autre joueur, et donc même si on a l’impression de ne pas pouvoir tout contrôler, c’est aussi dans ce format qu’il sera bien plus familial.

Visuellement attirant !

Côté design et matériel il n’y a rien à redire. Mais c’est régulièrement une habitude dans les jeux de The Flying Games. Là, pas de figurines en plastique, mais de chouettes chameaux en bois qui intègrent totalement le design épuré du jeu.

Comme souvent, Camille Chaussy nous fait une proposition artistique qui rend le jeu encore plus immersif et c’est toujours très agréable pour y jouer, il faut bien le reconnaître ! En fait, le côté épuré du jeu avec ses couleurs claires, permet d’éviter d’avoir un jeu trop chargé et peu lisible.

Khiva est-il pour vous ?

Khiva vous fait envie ?

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