Nidavellir – Test et Avis – Grrre Games
Aujourd’hui, je vous propose de découvrir un de mes derniers coups de coeur. Un jeu qui m’a plu dès la première partie et qui s’est confirmé avec les autres. Je vous embarque au royaume des nains dans le royaume de Nidavellir !
Contenu du jeu :
87 cartes Nains de 5 classes – 5 plateaux individuels – 3 marqueurs Echange de Gemmes
5 cartes Distinction – 5 cartes Offrandes – 21 cartes Héros – 3 enseignes de tavernes
6 gemmes – 60 pièces d’or numérotées – 1 trésor – 4 portes cartes
1 carnet de score – 1 livret de règles
Un jeu de Serge Laget
Illustré par Jean Marie Minguez
De 2 à 5 joueurs
Dès 10 ans
45 minutes pour former votre armée !
Le but du jeu ? Former son armée avec le plus de bravoure.
Comment on joue à Nidavellir ?
Pour la mise en place, chaque joueur récupère un plateau et les 5 pièces de base. On distribue les gemmes au hasard en fonction du nombre de joueurs puis on place les 3 enseignes de taverne sur la table. Toutes les cartes héros sont placées sur les 3 portes cartes, et les carte distinctions sur le dernier porte carte. Le trésor royal est sorti, avec toutes les pièces dessus. On mélange les cartes de l’âge 1 et de l’âge 2 séparément qu’on pose près du trésor royal.
Dans Nidavellir, vous incarnez un Elvaland, et vous allez devoir recruter votre armée pour avoir le plus de bravoure possible et aller terrasser le dragon. En fonction du nombre de joueurs, et du niveau, il y aura quelques ajustements à prévoir. Ici, je vous propose de découvrir une partie à 4 joueurs. Chaque classe de nain ou de héros aura une valeur de bravoure différente, dont on va parler juste après.
Début du recrutement
Au début de chaque tour, on placera un nombre de cartes de l’âge en cours en fonction du nombre de joueurs dans chaque taverne. Les joueurs vont ensuite miser avec leurs jetons de base, et placer un jeton sur chaque taverne sur leur plateau individuel. Les deux pièces non utilisées seront placées dans la bourse, face cachée, sous le plateau individuel.
Cette mise permettra de déterminer quel joueur va commencer le recrutement pour chaque taverne. On révélera alors les jetons de la première taverne, et le joueur qui a placé la pièce avec la plus haute valeur peut choisir une carte dans la taverne qui est en cours de résolution. Une fois cette carte choisie, le joueur la place dans l’armée dans la colonne de la classe correspondante ou en créant une nouvelle colonne si c’est la première de cette classe choisie. Vous l’aurez donc compris, les joueurs pourront avoir 5 colonnes à côté de leur plateau individuel.
Nidavellir
Dès qu’un joueur possède une carte de chaque classe (donc 5 cartes concernées), il peut choisir un héros disponible et l’ajouter à une classe s’il est rattaché à une couleur, ou créer une zone de commandement neutre à gauche de son plateau. Si en le plaçant dans sa classe, le héros valide à nouveau une ligne de cartes, le joueur pourra choisir à nouveau un héros. Il pourra donc en acquérir plusieurs pendant son tour.
En cas d’égalité entre les pièces posées par les joueurs, ce sont les gemmes qui prendront le dessus. Mais on les échangera en fin de tour pour celles concernées par l’égalité.
Lorsque le joueur place une pièce 0, il peut donc échanger ses pièces de la bourse. Il les révèle, en fait la somme, et défausse la pièce la plus grande parmi les deux pour l’échanger contre celle correspondant à la somme dans le trésor royal. Si la pièce donnée est une pièce de base elle sera défaussée, si c’est une du trésor, elle sera remise à sa place. Certaines cartes vous permettent également d’échanger des pièces pendant la partie.
Chaque classe a sa bravoure !
Comme dit un peu plus haut, les cartes vous permettront de scorer différemment en fonction des classes :
– Guerriers (rouges) : on additionne les points indiqués sur les cartes, à laquelle le joueur majoritaire sur cette classe rajoutera la valeur de sa pièce la plus élevée.
– Chasseurs (verts) : la valeur de leurs points correspondra à leur nombre de grades au carré. Mais pour vous aider vous pouvez les placer contre votre plateau. Ainsi, si vous avez 6 grades de chasseurs, cette classe vous rapportera 36 points.
– Forgerons (violets) : pour eux, c’est une suite mathématique. Là encore on peut se référer au plateau individuel. Pour 6 grades forgerons, le joueur marquera 33 points.
– Mineurs (oranges) : leur valeur de bravoure est égale à la somme de leurs points multipliée par le nombre de grades oranges possédés.
– Explorateurs (bleus) : pour eux, on additionnera uniquement les points indiqués sur les cartes bleues possédées.
Vous allez donc cumuler plein de points de bravoure grâce à ces différentes combinaisons. Mais aussi grâce aux héros qui pourront aussi vous rapporter des points ou s’ajouter à vos classes recrutées.
Les héros sont très importants car ils vous permettront d’augmenter rapidement votre score en ajoutant des points directement ou des grades à votre armée. Je ne vais pas tous vous les détailler mais ils sont clairement indispensables pour espérer l’emporter.
Fin des âges
Les tours s’enchaîneront ainsi avec de nouvelles cartes, de nouvelles mises, de nouveaux échanges de pièces & recrutements jusqu’à ce que la pioche de l’âge 1 soit épuisée. A la fin de l’âge 1, on va évaluer nos différentes troupes avec les majorités. Le joueur qui possède la majorité d’une classe récupérera la distinction correspondante. S’il y a égalité, il n’y aura pas de distinction distribuée. Ces distinctions vous permettront d’échanger une pièce, récupérer la gemme spéciale de valeur 6, ajouter une carte avec des grades, récupérer une nouvelle carte. Mais attention, ces majorités se calculent en fonction du nombre de grades, et non pas des points cumulés 😉
La partie continuera de la même façon avec l’âge 2. Dès que la pioche de l’âge 2 est terminée, on va passer au décompte du score. La valeur finale correspondra à la valeur de bravoure pour chaque classe, à laquelle on ajoutera la somme des pièces d’or possédées, et la valeur de bravoure des cartes neutres. Celui qui possède la plus haute valeur de bravoure l’emporte et ira affronter Fafnir le dragon !
Notre avis sur Nidavellir !
Celui ci, il fait sans aucun doute parti de mes coups de coeur 2020 ! Je peux y jouer tout le temps sans m’en lasser. Et ça c’est plutôt rare comme effet, il faut bien l’avouer ! Bref, avant de rentrer dans un avis plus détailler, je suis obligée de dire que Nidavellir a été une belle claque ludique !
Du familial poussé mais accessible Nidavellir
Sous ses aspects visuels de jeu plutôt expert, on se retrouve avec quelque chose au contraire de très accessible pour tous. Je n’ai pas eu besoin de lire les règles pour la 1ère partie que j’ai faite puisque les copains me l’ont expliqué, mais c’est allé vraiment vite. On a un jeu de coin-building, qui ne va pas vous apprendre de nouvelles mécaniques, mais qui justement exploitera des mécaniques déjà connues de façon parfaite et rendra le jeu vraiment original ! Un mélange de coin-building, de collections, et d’enchères qui fonctionne très bien tout au long de la partie pour faire nos choix de cartes.
J’ai vraiment pas peur de mes mots en disant ça, parce qu’on a vraiment un mélange idéal pour jouer à quelque chose à la fois familial mais aussi plus poussé. Et le résultat est vraiment à la hauteur de mes attentes avec un côté bien addictif !
Malgré ce côté poussé, on a un jeu dont la durée de partie sera située entre 30 et 45 minutes, et autant vous dire qu’on ne voit pas le temps passer pendant nos parties. C’est vraiment prenant, et tout s’enchaîne de façon très fluide.
Des choix à faire
Tout au long de la partie, on se retrouvera à faire des choix tant sur les collections que sur les pièces. Parce que tout comptera dans le score, et parfois laisser certaines cartes aux autres joueurs pourra leur donner un bel avantage. Du coup, l’interaction sera au rendez vous, de façon indirecte, puisqu’il faudra aussi surveiller les cartes qui peuvent les intéresser, et essayer de ne pas leur laisser. On se retrouvera à augmenter rapidement nos pièces pour garder l’avantage des enchères, et ainsi faire nos choix en premier. On gardera la pièce 0 pour les cartes qui nous intéressent parfois moins sans griller de pièce trop élevée pour pas grand chose.
Les héros seront aussi à choisir minutieusement parce qu’ils vous rapporteront aussi des avantages non négligeables. Bref, dans Nidavellir, il faudra toujours analyser son jeu mais aussi celui des autres. Et les choix seront parfois cruels 😉
Configuration au top et rejouabilité présente dans Nidavellir
Côté configuration, que ce soit à 2, 3, 4 ou 5 joueurs, ça fonctionne toujours aussi bien. Et c’est aussi ça qui le fait devenir un must have chez nous. Même si à 4 ou 5 joueurs il y aura moins de choix tactiques et que le tout sera peut être un peu plus chaotique, ça prend vraiment. Il vous faudra trouver l’équilibre parfait.
Il y a plusieurs façons de scorer, et vous le verrez en y jouant ! Du coup chaque partie se retrouve être totalement différente. Parce que tantôt on partira sur les classes de chasseurs ou de forgerons, et aux autres on scorera avec les explorateurs ou les différents héros. Bref, je n’ai jamais eu de parties identiques et ça c’est très très bon vu le nombre de parties déjà faites. C’est vraiment un jeu que j’aime faire découvrir aux autres, même à des non joueurs 🙂
D’ailleurs, le calcul des scores peut en rebuter plus d’un, mais à savoir qu’il existe une application smartphone très bien faite puisque vous n’aurez qu’à indiquer les cartes dans votre jeu, et elle calculera directement tout ça pour vous. Un indispensable quand on a ce jeu 😉
Tactique jusqu’au bout Nidavellir
A la fin de l’âge 1, on se retrouve à récupérer des cartes en fonction des majorités. Du coup, la première partie du jeu sera principalement ciblée sur cet aspect du jeu, et on cherchera à scorer bien plus dans la seconde partie avec l’âge II. Tout en ressort très fluide, très dynamique, les tours s’enchaînent rapidement et reste super bien équilibré.
La fluidité et la rapidité du jeu en surprendront certainement plus d’un. Il faudra tout de suite entrer dans la partie pour faire les meilleurs choix. La seule petite chose qui pourra vous faire revenir aux règles ce sont les façons de scorer justement. Etre sûr de la façon dont il faudra appréhender chaque classe. Il n’y a pas vraiment de hasard, mis à part le tirage des cartes, on pourra bien contrôler notre jeu tout de même. On ne se retrouve pas uniquement à piocher des cartes par ci, par là.
Et ce matériel …
Là je n’ai pas grand chose à en redire. Déjà sur le travail graphique, les illustrations sont sublimes, et le talent de Jean Marie Minguez n’est plus à prouver quand on voit cette merveille là. Tout a été travaillé dans les détails, et vraiment j’ai été admirative de son talent. Le choix du noir & blanc donne encore plus de cachet au jeu, je suis fan 😉
Le matériel est de qualité, tant par les cartes que par les tuiles. J’aurai peut être voulu un support de pièces un peu plus solide, mais pour l’instant il n’a pas bougé donc tout va bien 😉 L’édition proposée par Grrre Games est idéale avec les supports de cartes héros qui permettent de bien tous les voir pendant votre partie, tout comme les plateaux individuels. En fait tout est super intuitif, et rend le jeu encore plus agréable à jouer.
A note que les règles du jeu sont en écriture inclusive. Ceux qui ne sont pas habitués peuvent être un peu déroutés à la lecture des règles. Surtout que c’est un exercice très difficile à réaliser. Mais c’est aussi agréable de découvrir cette écriture dans des règles du jeu. Et comme c’est pas souvent le cas, autant le souligner. Et il y a autant de personnages féminins que masculins 😉
Nidavellir est-il pour vous ?
Si vous cherchez un jeu un peu plus poussé que du familial, mais qui reste très accessible et avec une belle rejouabilité, vous allez craquer sans soucis ! Fluide et dynamique, on ne s’ennuie pas, et l’univers particulier rajoutera un joli plus au résultat. Je ne peux que confirmer mon coup de coeur <3
Nidavellir vous fait envie ?
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