[KS en cours] Once Upon a Line – L’Avis de Max

Septembre 2021, Ludimania, Dijon. Fin de festival, tout le monde range son stand, moi pour le Dé Masqué, Dan Thouvenot et William Aubert pour Perte et fracas. Ils étaient surtout venus montrer Ragnarok star, le premier jeu qu’ils avaient alors édité. Je suis allé les voir principalement pour me présenter et pour essayer d’en apprendre un peu plus sur leur boîte d’édition et leur jeu. La curiosité ludique restera mon plus beau défaut. Bien m’en a pris car Dan et William ont pris le temps de discuter et ont été particulièrement sympathiques et accueillants. Ils m’ont également parlé d’un prototype qu’ils avaient amené pour la quasi première fois sur un jeu narratif de cartes à gratter. Trop tard pour moi pour y jouer ici mais heureusement ils seraient aussi à Octogones, à Lyon, quelques semaines plus tard et allaient concourir pour le prix du meilleur prototype expert avec ce dit jeu. Et j’y suis allé. Et j’ai testé ce prototype. Et j’ai eu un gros coup de coeur. Et le jeu a remporté ce prix. La suite de l’histoire vous la connaissez en partie, maintenant place au centre de l’article : Once upon a Line !

Matériel :
1 prologue – 5 grands chapitres – 250 à 300 Cartes Histoire XXL – 1 Portail des Défis
45 Tuiles Action Standard – 47 Tuiles Talent – 6 Tuiles Casier – 9 Tuiles de Zone
3 Plateaux Héros – 1 Boîte / Présentoir – 1 Boîte de Sauvegarde
1 Grattoir résine – 1 Crayon-gomme – 1 Livre des Règles

Un jeu de Dan Thouvenot et William Aubert
Illustré par Vincent Lefèvre, Leandro DiTerlizzi, Bastien Boulai, Romain Mottier,
Alexandre Gimbel, Guillaume Weber, Adrien Gion, Tonny Branzza et Adrien Rives
À partir de 14 ans
Pour 1 personne et plus
Pour des chapitres entre 60 et 180 minutes

Once Upon a Line, c’est quoi ?

At first I was afraid, I was petrified…

Once upon a line est un jeu narratif de grattage ! Je pourrais m’arrêter là tellement je me hype tout seul en écrivant ces mots mais bon, je suis payé au mot (non ce n’est pas vrai, c’est une blague, je ne suis pas payé, Hina me séquestre pour que j’écrive des articles, aidez moi, HELP!).

Bref, dans Once upon a line, les joueurs et les joueuses incarneront ensemble un ou plusieurs personnages. Pas un chacun mais bien tous ensemble. Chaque chapitre se déroule sur une grille à gratter avec au verso les informations nécessaires pour commencer ainsi qu’un morceau d’histoire.

En général, suite à cela nous devons prendre une autre carte histoire. Sur celle-ci se trouve quelques instructions : des cases à gratter de base qui laisseront apparaître un mot et également, des mots importants. Dans chaque texte, les mots en gras seront ceux que nous pourrons retrouver dans la grille. S’ils sont soulignés c’est qu’ils ont une lettre en commun avec le mot en rapport avec la carte actuelle. Par exemple, si sur la carte « Maison », obtenue en grattant le mot maison sur la grille, je retrouve le mot «  Pain » cela signifie qu’il y a le mot pain autour du mot maison et qu’ils ont une lettre en commun. Le a ? le i ? le n ? dans quel sens ? À nous de le découvrir. Pour cela chaque personnage dispose de plusieurs segments qui peuvent être agencés ensemble afin de gratter une partie de la carte. Il sera possible d’en débloquer d’autres plus tard.

Deux règles principales pour cela : l’un des carrés du segment choisi doit être adjacent à l’un des carrés déjà gratté, lorsqu’on choisit un sens de grattage. Si par exemple on a posé notre segment par dessus un mot déjà gratté, on s’y tient. Plusieurs choses peuvent mettre fin à ce grattage : la taille de notre segment ou une case spéciale (tête de mort par exemple).

Si à cette issue, un mot a été intégralement découvert (on le sait grâce aux crochets ou accolades aux extrémités du mot), on va pouvoir soit prendre la carte qui commence par les 3 premières lettres du mot : cela peut être un objet ou un nouveau lieu ; soit c’est un mot bonus et on pourra se servir des lettres pour barrer celles d’un mot présent sur une carte personnage que l’on joue afin de débloquer de nouvelles pièces ou de nouveaux pouvoirs.

Si à un moment donné, un personnage a tous ses casiers remplis de petits segments, on peut les récupérer. Mais pour cela il faudra gratter une case sur la ligne de la destinée. En général, un malus s’y cache et doit être appliqué immédiatement. De même si un personnage a besoin de changer de lieu. Chaque lieu est associé à une couleur de mot et une zone sur la carte principale. On ne peut y gratter que si le personnage est dans le lieu correspondant (on le voit à la couleur de la bandelette sur son plateau).

À la fin d’un chapitre (ou parfois à l’intérieur de celui-ci), on aura accès au portail des défis qui nous permettra de résoudre une énigme pour récupérer un bonus.

L’avis de Max sur Once Upon a Line !

Allez ma Brenda faut pas se laisser aller…

Les jeux coopératifs, les jeux narratifs et les jeux qui tentent quelque chose, ça m’attire toujours. Parfois ça flop, parfois ça tape là où il faut. Ma première expérience de Once upon a line a été vraiment rafraîchissante. Alors qu’il n’était qu’à l’état de prototype sur un festival, il a été MON jeu du week-end. J’ai très vite rejoint un groupe facebook qui en parlait et j’ai suivi son avancée, profitant de chaque festival où ils étaient pour demander des nouvelles à Dan et William. Quel plaisir de voir ce jeu enfin arriver au bout de son développement et enfin être mis en avant.
La narration est très bien faite, l’univers décrit me parle et on se sent très vite impliqué. L’ensemble est cohérent, dans le tutoriel par exemple, vous pouvez ramasser une épée qui vous servira au bon moment.

La matériel est de bonne qualité, le grattoir efficace et nous n’avons eu aucun problème là dessus. Il ne faut juste pas avoir peur de salir son espace jeu avec les restes du grattage.

Chaque personnage peut être contrôlé à tout moment par n’importe qui. En somme on discute sans cesse de ce qui semble le mieux à faire et avec qui. Je le favoriserai donc en solo ou à 2. Le jeu n’est pas rejouable, sauf avec une recharge mais il est difficile de lui reprocher : les jeux narratifs le sont rarement et ce n’est pas bien grave.

La mécanique principale se prend vraiment bien en main et tous nos choix sont réfléchis : on essaie d’optimiser nos coups qui sont limités pour pouvoir finir en temps et en heure. Il me tarde alors de vivre l’aventure en entier et de voir où tout cela nous mènera.

J’ai déjà craqué sur le kickstarter, il ne me reste plus qu’à attendre un an qu’il sorte !

Les + :

✦ Une mécanique innovante qui fonctionne parfaitement
✓ Des illustrations très bien choisies qui plongent dans l’ambiance
✦ Un matériel de qualité
✓ Une narration plaisante

Les – :

✘ Un jeu salissant
✘ Je le pense mieux à moins de 3

En conclusion Once upon a line est un jeu coup de coeur que j’attendais depuis un an et qu’il faudra à nouveau que j’attende un an pour enfin faire cette campagne de grattage ! C’est un jeu qui propose une mécanique nouvelle dans un monde de jeu d’enquête et de narration qui galère à se renouveler. C’est bien, c’est beau, c’est français et c’est amplement approuvé !

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