Brass Birmingham – L’Avis de Max – Funforge

Aujourd’hui on attaque du très lourd ! On se plonge dans la révolution industrielle d’Angleterre entre 1770 et 1870. Charbon ; trains ; usines ; manufactures… Celui qui gèrera au mieux son domaine tout en profitant de celui des autres gagnera ! Bienvenue dans Brass Birmingham !

Contenu du jeu :
1 livret de règles – 1 Plateau de jeu central – 4 Plateaux de joueurs – 4 tuiles personnages
14 tuiles liaisons par joueur – 8 cartes joker – 64 cartes lieu et industrie
4 aides de jeu – 1 marqueur de Point de victoire et 1 de revenu par joueur
18 cubes orange – 30 cubes noirs – 15 tonneaux de bière
77 pièces – 45 tuiles industrie par joueur – 9 tuiles marchand

Un jeu de Martin Wallace aidé de Gavan Brown et Matt Tolman
Illustré par David Forest, Lina Cosette, Damien Mamolitti, Gavan Brown et Gui Landgraf
De 2 à 4 joueurs
À partir de 14 ans
Pour des parties de 60 à 120 minutes ( comptez plutôt 120-180 minutes)

Quelques règles de Brass Birmingham

Clairement les règles sont trop fournies et importantes pour tout détailler ici. Elles sont très claires dans le livret de règles et il existe de nombreuses vidéos (dont une en anglais fournies par le livret) pour ça.

Le jeu se déroule en 2 manches de 9 tours chacune. La première manche représente le début de la révolution industrielle, de 1770 à 1830 et la seconde va jusqu’en 1870. Le principe restera le même durant les deux manches : à son tour on joue deux cartes pour faire deux actions. On peut construire des usines de notre plateau sur le plateau central, construire des bateaux/trains suivant l’ère, s’endetter…

Plusieurs intérêts à cela. Tout d’abord gagner des points de victoire et donc s’approcher de la victoire ! Ensuite, on peut également augmenter notre revenu, pour cela le plus simple revient à vendre ou vider nos « tuiles » personnelles représentant des ressources ou des industries. Et enfin agrandir notre réseau afin de pouvoir transporter des marchandises de là où on les a posé à là ou on aimerait qu’elles soient. Sachant quand même que l’on peut emprunter gratuitement les moyens de transport des autres joueurs. À la fin de son tour, on repioche deux cartes si possible pour compléter sa main.

Une fois la première manche terminée, on marque des points pour nos bateaux, pour nos tuiles retournées (vidées ou livrées) et on enlève toutes les tuiles de niveau 1 ainsi que les bateaux pour reprendre sur une carte presque vierge.

En effet, en 40 ans la technologie a évolué et tout cela devient obsolète ! Il faut donc repartir de zéro, ou presque !

À la fin de la deuxième manche, on marque à nouveau des points pour les mêmes choses et celui qui en a le plus gagne !

L’avis de Max sur Brass Birmingham

Rien ne sert d’approfondir plus les règles vous avez une idée approximative du jeu. Maintenant est-ce que ça marche ? La réponse est oui. Cela fonctionne même très bien. Chaque décision est difficile à prendre car toute action entraîne des conséquences soit néfastes pour soi soit positives pour les autres.

En effet, prendre un crédit à la banque et gagner ainsi 30 livres entraînera une baisse du revenu ; créer une mine de charbon laisse du charbon disponible pour vos voisins ou baisse son prix (voisins qui ne vont pas se gêner pour venir se servir…).

De plus, l’argent dépensé pendant votre tour ne retourne pas à la banque, il est déposé sur votre jeton personnage car c’est ce qui déterminera l’ordre du tour d’après. Plus vous dépensez, plus tard vous jouerez ! Mais c’est aussi un moyen de jouer deux fois de suite et de pouvoir faire de beaux combos !

Chaque coup doit être réfléchi et on assiste alors à un très beau casse-tête ! Pourtant les règles sont assez limpides et malgré quelques exceptions le jeu est plutôt facile à prendre en main. On a de l’interaction car tout peut servir pour tout le monde, de la réflexion, des choix, il faut aussi s’adapter à sa main… On reste dans du bon jeu expert, n’exagérons pas sur la facilité, mais il n’y a pas tant de règles.

Les stratégies sont diverses et variées, certaines choses sont non négligeables comme les constructions de train ou de bateau mais pour le reste il faut réussir à s’adapter au terrain. Terrain qui change à chaque partie renforçant ou réduisant certaines stratégies.

Je n’ai pas eu l’occasion de tester la version Lancashire de Brass donc je ne peux comparer les deux mais celle-ci ravira les amateurs de jeux experts de divers horizons.

Les + :

✔ Un plateau lisible et coloré assez intuitif
✓ Des choix à faire constamment et qui doivent s’adapter à ce que font les autres.
✔ Une grande interaction non-violente : on ne s’attaque pas, on s’utilise !
✓ Une grande rejouabilité due à la mise en place aléatoire du plateau et à la pioche aléatoire des cartes
✔ Une boîte de jeu prévue pile pour le jeu, pas de thermoformage inutile, la boîte est petite par rapport au jeu.

Les – :

✘ Des détails de règles non rappelées ni sur le plateau ni sur l’aide de jeu
✘ Peut-être un peu long à 4 car on peut attendre 6 tours de joueurs entre deux de nos tours mais l’interaction sera plus forte.

En conclusion on a affaire à un excellent titre qui ressortira sans soucis de ma ludothèque ! Le matos est de qualité, les parties ne se ressemblent pas, on a toujours envie de tester autre chose et de le pousser à fond ! La mise en place est un peu longue mais le rangement se fait facilement et a été bien pensé. Si vous cherchez un jeu pour vous faire chauffer les neurones c’est à Brass Birmingham qu’il faudra jouer !

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