[HIGH TECH] Test Nikon D5600 + Flash SB500

Petite présentation perso :

Passionné de photographie, je fais de la photo depuis 15ans en amateur. J’ai fait quelques mariages, pour des copains. J’ai commencé avec un D80, doublé d’un F80 argentique, puis je me suis acheté le St Grâal de l’époque : le D700. C’est devenu ma référence en matière de photographie reflex numérique. A ce jour, je n’ai pas trouvé de boitier qui me corresponde mieux (à voir car le D850 et le D5 me font sacrément de l’oeuil… mais hors budget pour le moment!) L’ergonomie est très importante pour moi, et celle des boitiers « pros » me convient très bien (trèfle, double molette, fonctionnalités spécifiques, …)

Je profite de cet article pour faire une petite requête à Nikon : Monsieur Nikon, si vous m’écoutez, un D850s (ou D851) avec le capteur du D5 à 2999,99€ serait parfait, je vous fais un chèque direct. Ça m’évitera de vendre un rein pour le D5.

Revenons au boîtier qui nous intéresse, le Nikon D5600.

Afin de rester compréhensible, je ne suis volontairement pas rentré dans les détails techniques, et n’étant pas vidéaste, la partie vidéo n’a pas été ma priorité.

Prise en main du Nikon D5600

Le Nikon D5600 est un boîtier (très) léger : 710g en ordre de marche (batterie, sangle et son 18-55 AF-P). Quand on sait que mon D700 que je trimballe partout fait quasiment 2,5 kilos une fois tout équipé, la différence me semble énorme. La poignée est, comme sur tous les nouveaux modèles, bien creusée, ce qui permet une prise en main sûre, même si il manque un peu de place pour mon petit doigt. Les plastiques semblent de bonne facture, ils ressemblent de près à ceux de mon D80 qui accuse ses 15 ans sans problèmes de vieillissement particulier.

L’écran est bien défini, et tactile, même pour la navigation dans le menu. Un peu gadget au début, mais on y prend vite goût.

Test Nikon D5600

Aparté technique :

Le capteur du Nikon D5600 est un APSC (ou DX), c’est-à-dire qu’il est 1,5 fois plus petit qu’un capteur plein format 24mm x 36mm. Sur une photo, ça ne se verra pas, mais cela induit ce qu’on appelle un « crop factor » qui peut, pour certaines occasions se révéler utile ou gênant. En effet, une photo faite avec un capteur 1,5x plus petit fera des photos 1,5x plus zoomées.

Très utile si on a besoin de zoomer beaucoup. Un 300mm en APSC fera une photo qui aurait nécessité un 450mm avec un appareil plein format (FX) . Gênant en revanche, si l’on veut des grands angles (donc dézoomer au maximum) car un 18mm APSC cadrera comme un 27mm FX.

Sur les tests, vous pourrez voir la différence avec les grands capteurs car le D700 est équipé d’un capteur plein format (FX)

Fin de l’aparté.

Mise en route – Nikon D5600

C’est long. Le fait que l’objectif se verrouille est, sur le principe, une bonne chose. Mais pourquoi le verrouillage se fait-il à un endroit sur lequel on ne peut pas prendre de photo ? Le déverrouillage nécessite l’appui d’un bouton et en même temps une rotation d’1/4 de tour vers la droite. Pas très ergonomique, et fastidieux à la longue. L’utilisateur aura vite le réflexe de ne plus le verrouiller, ce qui augmente l’encombrement, et du coup la fragilité.

Une fois l’objectif déverrouillé, vous pouvez enfin shooter. Le viseur est assez étroit, il n’est pas facile de voir si la mise au point est correcte. On doit faire confiance au boîtier en mise au point automatique. Mais on peut ! La mise au point est extrêmement rapide, fiable et silencieuse, tout comme la stabilisation de l’objectif. Reste qu’en mise au point manuelle, on préférera une visée sur écran, plus claire. La rafale est honorable pour un boîtier de cette gamme, on ne s’attend bien évidemment pas aux 12img/s du D5 ! En liveview, une latence d’une petite seconde est présente, ce qui peut vite s’avérer dérangeante sur des photos de sports par exemple. A noter qu’en mode liveview, on déclenche en appuyant sur l’écran, ou sur le déclencheur.

Les différents modes sont faciles d’accès par la molette, mais ils se font piéger assez facilement et ont, pour moi, une prise de liberté qui nuit à la créativité du photographe. Mieux vaut apprendre à s’en passer, et cela se fait assez facilement avec 2-3 tutos sur internet.

Le mode A est beaucoup plus simple à utiliser, mais demande un petit apprentissage afin de comprendre le triangle d’exposition. Rien de bien compliqué.

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Le flash SB500 est extrêmement simple à utiliser. Un peu trop même ! Par contre, l’utilisation du flash demande de l’utilisateur une maîtrise de la photographie car mal utilisé, il ruinera vos photos. Dans le doute, mieux vaut l’utiliser en le faisant déclencher sur le plafond, la lumière sera plus douce et plus agréable. Dommage d’ailleurs qu’il n’ai pas un petit réflecteur escamotable. Dommage également de se priver de la fonction HSS (High Speed Control) car c’est bien utile pour réussir un portrait à contre jour. La faute au boîtier, qui n’intègre pas cette fonction, car même avec un flash disposant de cette fonction, l’appareil se limite à 1/200s. Utilisé en direct, c’est à dire tête de flash parallèle à l’objectif, l’effet « fromage blanc » (si si, c’est un terme technique!) apparaît, et est très désagréable sur la photo, comme pour le sujet, qui sera aveuglé.

En terme d’utilisation, on le met sur le boîtier, on allume en positionnant le bouton sur flash, et on est prêt. Simple, non ?

Utilisation – Nikon D5600

J’ai pu tester le Nikon D5600 pendant 15 jours. J’ai été séduit par l’avancée technologique par rapport à mon D700, surtout pour la gestion du bruit. 10 ans, ça se voit assez vite. Mais ça ne suffit pas pour rivaliser. Certes les photos faites avec le D5600 sont bonnes, sûrement meilleures même que celles de mon D700. Mais il m’a fallut batailler un peu avec les menus, surtout pour changer de mode scène lors des tests, et par dessus tout, lutter sans cesse contre ce blocage d’objectif sorti de nulle part. Je crois que c’est ce qui m’a énervé le plus sur cet appareil!!!

Les photos du test se trouvent dans le dossier « Test D5600 » sur mon Flikr (jpegs sans retouche, sauf indication contraire) ici → https://flic.kr/s/aHsm6ikLtR

Test de montée en iso : (photos de pieuvres)

Conditions : Éclairage faible, appareil sur trépied, boîtier en mode A.

Petit coucou à l’association PPSC qui fabriquent ces jolies petites pieuvres pour aider les prématurés à ne pas arracher leurs sondes/fils !

Test Nikon D5600

Jusqu’à 800 iso le boîtier délivre des images très propres. A 1600 iso, il commence à y avoir un peu de bruit dans les zones sombres, mais rien de bien méchant, on peut aller jusqu’à 3200 iso sans être trop gêné par le bruit, même si une légère perte de détails pointe le bout de son nez (voir les rainures du bois en bas à gauche qui disparaissent petit à petit). Un petit traitement sur un logiciel adapté (si vous être en RAW bien sûr) et il n’y paraîtra plus. A 6400 iso, ça commence à être vraiment gênant, les détails sont noyés dans un magma de pixels mais l’image reste acceptable si on sacrifie un peu de temps au post traitement. A 12800 iso, il ne faut pas être exigeant, l’image reste difficilement exploitable, mais permet de garder un souvenir et de sauver les meubles.

Par contre, à 25600 iso, tout part en vrille. Il fallait bien que ça s’arrête à un moment ! Les couleurs sont altérées, le bruit est omniprésent… Bref, on oublie, mais ce boîtier monte plutôt bien. Une bonne surprise.

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Test peinture : (photo d’un tableau de Michka)

Conditions : Éclairage faible, appareil sur trépied, mode A 100 iso, retardateur.

Ici, je cherche les détails, voir la finesse. Je compare a mon D700, qui a moitié moins de pixels pour un capteur 1,5x plus grand… Donc pas de surprise, le Nikon D5600 l’emporte logiquement.

Nikon D5600

Sur la photo du tableau non retouchée, on peut voir la déformation de l’objectif à 18mm. Un bon logiciel remettra tout ça bien carré sans trop de difficultés. Vous pouvez le constater sur la photo suivante, retouchée en 30 secondes chrono avec DXO. La troisième photo a été prise avec mon 85mm F1,8 AF-S, un objectif dédié au portrait qui ne surcharge pas le D5600, l’ensemble restant très léger. Sans surprises, la qualité est au rendez-vous.

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Test de l’autofocus

Conditions : Temps nuageux mais clair, une lumière uniforme, idéale pour ce genre de test.

Test Nikon D5600

En mode « Sport » l’appareil réagit bien avec le 18-55. Mais le manque de zoom se fait vite sentir. C’est pourquoi je l’ai équipé de mon 70-300 AF-S VRII. L’autofocus est plus lent (la faute en grande partie à l’objectif) mais l’allonge est plus confortable. Le mode suivi 3D s’en sort pas trop mal, et évite de faire la mise au point sur des cordages/mâts pendant le suivi des oiseaux. Par contre, la réactivité est moyenne. Le taux de photos floues (dûes à une mise au point ratée) est important (environ 70%) mais ne me choque pas. Il faudrait essayer avec le nouveau 70-300 AF-P VR, pour voir , car mon 70-300 n’est pas très rapide.

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Test ultime : Le test du débutant.

J’ai confié un après midi cet appareil à Alex, 8 ans, qui m’a suivi lors d’une sortie photo. Il s’en est bien sorti, mais le mode Auto s’est révélé pénible. Il m’a demandé « pourquoi il fait pas la mitrailleuse le mien ? » Le bouton de changement de mode (Single, Rafale, …) est bien caché, vers le bouton de déverrouillage de l’objectif. Sur le coup, je n’y ai pas pensé et je l’ai mis en mode A, priorité ouverture que j’ai réglé un peu à l’arrache. Ses photos sont visibles sur Flikr, une simple retouche automatique, on remet la photo droite et hop ! Logiciel utilisé : DxO11 (il fait tout tout seul, et il est gratuit jusqu’au 30 Novembre!)

Alex a été très content de faire ces photos, une belle après midi malgré les conditions extrêmes ! Un bon vent froid qui a fait apprécier le chocolat chaud en rentrant pour regarder les photos !

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Conclusion – Nikon D5600

Le Nikon D5600 est un boîtier qui fera sans conteste de belles photos facilement au quotidien. Mais pour peu que l’on maîtrise un peu de technique, le Nikon D5600 saura révéler toute sa force. Ce boîtier s’adressera donc aux photographes désirant débuter dans la photo, sans pour autant se noyer dans un boîtier « pro ». Je conseille vraiment de shooter en RAW+jpeg afin de rattraper des éventuelles erreurs (du photographe ou du boîtier) et ce même si vous ne gardez que le jpeg au début, car une fois que vous développerez vos raw, vous pesterez de ne pas pouvoir retoucher ces vieilles photos de vacances qui auraient mérités une bonne retouche !

L’objectif fourni avec, le 18-55 AF-P VR se révèle assez court, un 18-70 voir mieux, un 18-105 serait plus judicieux. Sinon, il devra être rapidement épaulé par un 55-200 ou mieux, un 70-300. Le trou entre 55mm et 70mm ne sera pas gênant au quotidien. Il existe beaucoup d’objectifs pour ces appareils, et beaucoup se trouvent facilement d’occasion sur les forums photos.

Attention à la compatibilité de vos objectifs ! Vérifiez bien avant l’achat qu’ils soient AF-S ou AF-P uniquement, sous peine de devoir faire une mise au point manuelle, voir même de ne pas pouvoir faire de photo tout court ! Il existe des AF-D, des AF non D, des AIS, AIP, et AI qui ne seront pas adaptés à votre appareil.

En bref :

Les moins :

    • le blocage de l’objectif inexplicable, et la longueur de l’objectif déverrouillé

    • le viseur étroit, pas très confortable à la longue

    • le cache objectif fragile (le système de ressort plastique ne semble pas être durable à la longue, il est d’ailleurs cassé sur l’appareil qui m’a été prêté)

Les plus :

    • son capteur très performant

    • sa compacité, sa légèreté. On se ballade avec sans le sentir

    • son silence à la prise de vue

Test Nikon D5600
Test studio avec le 135 F2 Samyang
Test Nikon D5600
Exemple de retouche DXO

Et vous avez même le droit au petit bonus, pour voir ce que donne le D5600 en vidéo 😉

Grégory

8 réflexions sur “[HIGH TECH] Test Nikon D5600 + Flash SB500

  • 2 novembre 2017 à 13:25
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    Je suis une fana de photos et je me suis offert mon premier boitier il y a… je ne sais plus en fait ! le Nikon D5100 (je crois) qui me convient très bien. Quand on passe au Reflex, difficile de retourner à autre chose après ^^

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  • 2 novembre 2017 à 13:32
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    Je viens de m’offrir un Canon mais je suis bien moins pro que toi 😉

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  • 2 novembre 2017 à 13:34
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    Coucou !

    Je ne connais pas du tout cet appareil, d’ailleurs, je connais très mal les produits Nikon.
    Le seul de la marque que j’ai eu, c’était un Nikon 1 J3 que je n’ai pas franchement aimé.
    Actuellement, j’ai le 760D Canon qui me convient très bien 🙂

    Belle journée,

    Laura – Bambins, Beauté et Futilité

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  • 2 novembre 2017 à 13:38
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    J’ai son prédécesseur, le D5100, depuis 6 ans et il commence à être bien fatigué… Du coup, je commence à me renseigner pour un nouveau boitier, ce test tombe à pic ! Par contre je ne suis pas sûre d’avoir compris comment l’objectif se bloque… Enfin, si j’ai bien compris, c’est comme ça sur le mien et effectivement je ne retire jamais mon objectif (à moins d’en mettre un autre…), et d’ailleurs mon 18-105mm est cassé au niveau de la bague (je ne suis absolument pas certaine d’utiliser le bon terme). C’est mon premier reflex, je pensais que tous fonctionnaient ainsi…

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    • 5 novembre 2017 à 13:46
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      Bonjour,

      L’objectif se verrouille comme sur tous les autres boitiers Nikon, à l’aide du bouton présent sur le boitier.
      Le blocage dont je parle est celui du zoom, qui est, à mon sens, mal conçu. Je n’ai pas eu de problème
      technique avec, mais ca m’a beaucoup gêné lors de l’essai. J’ai raté des photos à cause de ce blocage. Le temps de débloquer, et l’oiseau était parti ou la scène terminée.
      Si des fonctions vous manquaient sur votre D5100 (comme la commande de flashs déportés CLS, ou la synchro HSS) il vaudrait mieux vous orienter vers un D7xxx. Si vous ne savez pas de quoi je parle, le D5600 sera très bien!

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  • 2 novembre 2017 à 14:06
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    J’adorerais avoir un vrai appareil et ne plus faire de Photos qu’avec mon téléphone. Mais j’ai peur de la technique

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    • 12 novembre 2017 à 18:43
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      Il ne faut pas avoir peur.
      Rien de sorcier, pas de « secrets réservés aux professionnel ». Le tout est de comprendre le triangle d’exposition (relations iso/ouverture/vitesse pour une photo bien exposée) et de savoir ce que l’on veut pour faire telle photo.
      Avec un peu de pratique, ca vient vite, encore plus si vous trouvez un club photo, ou si vous suivez différents forums ( https://forum.nikonpassion.com/index.php par exemple) ou tutos.

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